Le nutri-score est un système d’étiquetage nutritionnel qui vise à informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires et à les aider à faire des choix plus favorables à leur santé. Il a été mis en place par Santé Publique France en France en 2017 et a été adopté par d’autres pays européens comme la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse. Il est également recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Il a pour objectif de lutter contre les maladies chroniques liées à l’alimentation, comme les maladies cardiovasculaires, certains cancers, l’obésité et le diabète. Il permet aux consommateurs de comparer facilement les produits entre eux et de choisir ceux qui sont les plus sains. Il favorise également l’innovation des industriels, qui peuvent améliorer la composition de leurs produits pour obtenir un meilleur nutri-score.
Il a également fait l’objet de nombreuses études scientifiques qui ont montré son efficacité et sa pertinence. Il a été comparé à d’autres systèmes d’étiquetages nutritionnels existants, comme le feu tricolore, le système des étoiles ou le symbole d’avertissement. Il a été démontré que le nutri-score basé sur les 5 couleurs est le plus compréhensible, le plus fiable et le plus incitatif pour les consommateurs, quel que soit leur âge, leur niveau d’éducation ou leur culture.
Le nutri-score n’est pas une obligation légale, mais un dispositif volontaire auquel les fabricants et les distributeurs peuvent adhérer. Il est cependant soutenu par les autorités publiques, qui encouragent son déploiement et sa promotion. Il est également plébiscité par les associations de consommateurs et de santé publique, qui le considèrent comme un outil essentiel pour améliorer l’information et l’éducation nutritionnelles.
En avril 2023, les autorités compétentes des pays ayant adopté le nutri-score (dont Santé Publique France) ont annoncé que son algorithme allait évoluer pour promouvoir des choix alimentaires plus favorables à la santé. Ces évolutions, élaborées par un comité scientifique européen indépendant, concernent principalement les boissons, qui seront désormais classées selon des critères plus stricts. Par exemple, les boissons sucrées auront systématiquement un nutri-score E, quelle que soit leur teneur en fruits. Les boissons alcoolisées auront également un nutri-score plus défavorable, en fonction de leur degré d’alcool. Ces changements visent à réduire la consommation de boissons sucrées et alcoolisées, qui sont associées à un risque accru de surpoids, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers.
Le nouveau nutri-score est entré en vigueur le 1er janvier 2024, suivi d'une période de transition de six mois pour permettre aux opérateurs de s’adapter. Il sera accompagné d’une campagne de communication à l’échelle européenne pour sensibiliser les consommateurs et les professionnels à son utilisation. Il sera également intégré dans les applications mobiles qui permettent de scanner les produits et d’accéder à leurs informations nutritionnelles.
Le Nutri-Score se calcul en prenant en compte les éléments favorables (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque) et les éléments défavorables (énergie, sucres, acides gras saturés, sel) présents dans les aliments. Ce calcul permet ainsi de comparer facilement les produits d’une même catégorie (par exemple, les céréales du petit-déjeuner, les pizzas produits à base d’édulcorants) et de faire des choix plus éclairés.
Il se calcul à partir de la déclaration nutritionnelle qui figure sur l’emballage des produits. Il s’agit d’un calcul complexe qui tient compte de la quantité de chaque élément par 100 g ou 100 ml de produit. Le résultat est exprimé en points, qui sont ensuite convertis en lettres et en couleurs.
Il n’existe pas de réponse unique à cette question, car le résultat du calcul du Nutri-Score ne doit pas être considéré comme un jugement de valeur sur les produits que nous mangeons, mais comme un outil d’information et de comparaison. Il ne s’agit pas de bannir les aliments classés avec un Nutri-Score E, ni de ne consommer que des aliments classés avec un Nutri-Score A, mais de trouver un équilibre entre les différents groupes d’aliments, en respectant les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) 4. Ainsi, il est conseillé de privilégier les aliments ayant un Nutri-Score A ou B, de consommer avec modération les aliments ayant un Nutri-Score C, et de limiter la fréquence et la quantité des aliments ayant un Nutri-Score D ou E.
Le Nutri-Score est un indicateur global qui ne prend pas en compte les spécificités individuelles, les besoins nutritionnels particuliers, ni le mode de préparation ou de consommation des aliments. Il ne remplace pas le conseil d’un professionnel de santé, ni le plaisir de manger. Il est donc important de l’utiliser avec discernement, en complément des informations nutritionnelles présentes sur les emballages, et en tenant compte de ses propres habitudes et préférences alimentaires.
Le Nutri-Score est un outil utile et pratique pour orienter ses choix alimentaires vers des produits plus sains et plus équilibrés. Mais il ne doit pas être considéré comme une vérité absolue ni comme une obligation. Il faut aussi tenir compte d’autres facteurs comme la composition complète des aliments, les besoins nutritionnels individuels, la qualité gustative ou sensorielle des aliments, la diversité et l’équilibre alimentaire, et l’hygiène de vie globale. Le Nutri-Score n’est pas une fin en soi, mais un moyen parmi d’autres pour atteindre le bien-être et la santé.
Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez plus d’informations dans l’atelier « Nutri-score : mieux le comprendre pour mieux l’utiliser ».
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